Problématique : Question de "l'œuvre".
Machine à dessiner, protocoles ou programmes informatiques pour générer des dessins.
Trois études de cas avant l'ère du numérique :
les Méta-matics de Jean Tinguely,
les Wall drawings de Sol Lewitt,
les dessins assistés par ordinateurs de Véra Molnar.
Centre Pompidou, Paris :
https://www.centrepompidou.fr/cpv/resource/cAnpg6p/rKxB6dK
Références : Méta-matics, Les machines à dessiner de Jean Tinguely
Les machines à dessiner de Tinguely :
Débutant en 1959 et ce sont les premiers événements les plus marquant issus des interventions des dadaïstes new yorkais (Francis Picabia et Marcel Duchamp). La démarche : immerger le spectateur dans l'oeuvre d'art. Allan Kaprow organise ses événements dans l'idée d'une participation maximale du public. Plusieurs happenings de répéteront, actions en série, et Allan Kaprow laisse la liberté à chacun de les réactiver (les refaire) comme dans la vidéo, tournée à la Fondation Tapiès, à Barcelone, Espagne, en 2014.
Voir le document en pdf : Les Happenings d'Allan Kaprow.
Son projet le plus connu est "18 Happenings in 6 parts"
Les 18 Happenings en 6 parties, sont organisés en 1959 à la galerie Reuben de New York, ils constituent une sorte de légende. Historiquement considérée comme la « première » d'un genre nouveau, cette manifestation artistique n'en fut pas moins précédée par les soirées futuristes dans les années 1910, ou certaines frasques dadaïstes comme le scénario, les décors et les costumes de Picabia pour le ballet Relâche créé sur une musique d'Erik Satie en 1924. Ces événements, programmés les 4, 6, 7, 8, 9 et 10 octobre 1959, à 20 h 30, à la fois improvisés et parfaitement mis en scène par Kaprow, marquent cependant un point de non-retour, au-delà duquel les limites traditionnellement attribuées à différentes formes d'expression (peinture, danse, musique, théâtre, poésie) implosèrent définitivement. La conception des 18 Happenings intensifiait également une participation potentielle de l'auditoire qu'il s'agissait de libérer de son rôle de spectateur passif. En ce sens, les strictes instructions distribuées à leur arrivée aux participants des 18 happenings en 1959 (différents placements leur étaient imposés entre chaque scène, et il leur était demandé de ne pas applaudir) semblent relever de la contrainte plus que de l'incitation. Mais, pour Kaprow, elles représentaient un mal nécessaire à la libération finale de l'art et du spectateur telle qu'il la concevait alors dans la réalisation d'un « art totalement nouveau. » Un art, disait-il, qui, tout comme les peintures de Mondrian, « se dissoudrait dans une sorte d'équivalent de la vie ». À ce titre, Kaprow a toujours résisté à l'identification de son œuvre au genredu happening et de la performance.
Les dessins assistés par ordinateurs de Véra Molnar.
Sol LeWitt (1928-2007) est connu pour ses sculptures – qu’il nomme structures – dont le cube est le module. Selon les œuvres, ce cube, élément de base du vocabulaire de l’artiste, se multiplie, s’accroît, régresse, s’évide, pour ne laisser apparaître que les arêtes qui le composent. L’esthétique de Sol LeWitt est celle de l’agencement, du processus, qui s’organise, à partir de modules géométriques très simples, sous la forme d’un rythme sériel.
L’artiste américain réalise également des dessins sur papier faits de superpositions de grilles ou des Wall Drawings, des dessins exécutés à même le mur. Attentif, le spectateur peut retrouver toutes les règles qui les régissent. Chaque ligne a été tracée en fonction d’indications précises de longueur, de positionnement, de degré d’inclinaison, etc.
Un dessin de Sol LeWitt expose ainsi toujours son propre mode de réalisation.
Les Wall drawing de Sol LeWitt sont des fresques géantes, abstraites, faites à même le mur dans les lieux d’expositions, réalisées donc in situ, elles représentent souvent des formes simples et géométriques en noir et blanc. Au terme de l’exposition ces oeuvres imposantes sont détruites ce qui leur donne une dimension éphémère.
Artistes et Robots : la bande-annonce de l'exposition
Soufflez, tapez dans vos mains, actionnez, contemplez... De l'art cybernétique à l'arrivée de l'intelligence artificielle, l'exposition Artistes et Robots est l'occasion de découvrir un parcour...
Cubic Limit de Manfred Mohr. Cet artiste place les algorithmes, la géométrie et les mathématiques au coeur de sa pratique artistique. Mohr travaille exclusivement par ordinateur, développant des algorithmes qui donnent forme à ses idées visuelles. Son motif principal est l’hypercube, un cube de plus de trois dimensions, qui peut seulement être partiellement représenté dans un espace bidimensionnel. Le cube est la forme originelle de cette partition combinatoire évolutive : reproduit, transformé par le point de vue donné, répété, animé, en mouvement, rotation.
Les 7 robots-peintres de surface du Robot Art de Leonel Moura, exposition Artistes & Robots au Grand Palais. Ses robots-peintres conçoivent directement devant les visiteurs 3 grands tableaux dont la touche finale est impossible à déterminer à l’avance, avec une technique de peinture par "essaim". Dotées d’un petit « cerveau », ces machines exécutent des algorithmes inspirés des modèles comportementaux observés dans une colonie de fourmis, reproductibles à l'infini. Les visiteurs peuvent ainsi suivre le processus de création de ces robots peintres en action.